Les constats sur les impacts et services écosystémiques des sols sont nombreux. L’objectif aujourd’hui porte sur une meilleure prise en compte et la mise en place de pratiques durables.
Les documents d’urbanisme, par leur action réglementaire, jouent un rôle certain dans la protection des sols. De nombreuses actions volontaristes sont possibles pour les préserver au mieux. La trame brune en est un exemple parlant. Pensée comme les trames bleues et vertes, elle permet de maintenir les continuités écologiques du sol en assurant un maintien des connexions. Pour entrer en application, il est nécessaire qu’une étude pédologique soit menée lors de l’élaboration du document afin de connaitre les caractéristiques des sols sur le territoire. Par ailleurs, la France, en 2021, s’est fixée l’objectif « zéro artificialisations nette des sols » en 2050, avec un objectif intermédiaire de réduction de moitié de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers dans les dix prochaines années (2031).
La durabilité des pratiques agricoles envers les sols dépend du système Sol-Production-Agriculteur-Environnement. Une pratique qui fonctionne dans une situation et un milieu donné peut ne pas être adaptée à une autre situation. Le but ici n’est pas de présenter une démarche universelle mais de donner à voir ce qui marche dans certaines situations. Ces pratiques doivent, dans la mesure du possible, être combinées et répondre à aux objectifs agro-écologiques. suivants : Réduire l’érosion, le compactage et le travail du sol, pratiquer des rotations, augmenter la fertilité, accroitre la biodiversité fonctionnelle, préserver la ressource en eau, valoriser les co-produits. Un des pré-requis pour choisir et évaluer les pratiques à mettre en place est l’observation des sols.
Quelque soit le milieu concerné, la majorité des sols sont dégradés. Cependant, des pistes de recherches offrent des solutions pour renaturer ou restaurer ces sols afin d’enrayer leur dégradation. La renaturation ou renaturalisation consiste à appuyer la recolonisation d’espèces sur des milieux ayant subi des perturbations dans le but de revenir à un bon état écologique. A l’inverse La restauration vise à un retour complet d’un écosystème et de ses fonctions à son état initial.
Les forêt méditerranéennes et alpines de notre région présentent des facettes multiples tant sur le profil du sol que sur les essences qui y sont exploitées.
L’initiative du 4/1000 est un principe lancé par la France lors de la COP 21, qui vise à augmenter le stockage du carbone dans les sols pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cette augmentation du stockage de carbone permettrait de capter les émissions annuelles de CO2 d’origine anthropique. Ce stockage additionnel est possible en limitant l’artificialisation des sols dans les zones où ils ont des stocks de carbone élevés et en changeant les pratiques agricoles principalement sur les grandes cultures. Ce n’est pas une solution miracle mais ça vaudrait le coup d’essayer !
Les déchets verts sont les restes de tailles et de tontes des espaces verts et jardins. Ils représentent un gisement pour protéger les sols et permettre un retour de la matière organiques en profondeur. souvent brulés dans le passé, ils sont une ressources estentielle pour permettre un couvert naturel (broya) ou être intégré au compost.
L’apport de matière organique au sol de culture ou de jardin est important pour enrichir sa production et pallier au manque de matière organique. Différentes méthodes existent, à vous de les explorer et de choisir la meilleure !
Les livres et sites de jardinage regorgent de conseils pour nourrir son sol, le protéger du froid et ainsi aider à la croissance des végétaux.
Il faut cependant s’attacher à lui permettre d’être en bonne santé en évitant les couverts uniques (ex: gazonné) et en délimitant des cheminements pour éviter le tassement.
Au premier janvier 2024, il devient obligatoire de trier ses biodéchets. Il s’agit des déchets naturellement biodégradables par des organismes vivants. De nouvelles pratiques commencent déjà être mises en place par les collectivités pour leur collecte.
Les sols restent des écosystèmes en danger à l’échelle nationale et régionale, cependant des actions individuelles ou associatives peuvent aider à les protéger. Mettre en place des actions de renaturation de son jardin ou de sa commune. Rencontrer les décideurs pour qu’ils prennent en compte les sols ou participer aux actions de renaturation tout est possible. Faire changer les perceptions sur ce sujet est un défi de chaque instant.
Pour mieux protéger et comprendre les sols il faut les connaitre. Dans cette partie, nous vous proposons les outils d’analyse et de test de sols à la portée des novices comme des experts. Le sol est un milieu physique, chimique et biologique. Toutes ces composantes sont interdépendantes, il faut donc les comprendre par les tests !